Lors d’une piqûre d’abeille ou de guêpe, l’insecte libère son venin dans la peau humaine.
Il y a une rougeur, un gonflement ou des démangeaisons autour du site de la piqûre.
Bien que ces symptômes cutanés soient douloureux, ils guérissent rapidement dans la plupart des cas.
Toutefois, il existe de dangereuses exceptions. Selon l’Association médicale des immunologistes, environ 3 000 adultes en Allemagne sont allergiques aux piqûres d’insectes, en premier lieu celles des guêpes, puis celles des abeilles.
Les piqûres de frelons, de bourdons, de moustiques et de taons sont moins susceptibles de provoquer des réactions allergiques.
Pour les 2,5 millions de personnes concernées, une seule piqûre peut mettre leur vie en danger.
Dans le cas de l’allergie au venin d’insecte, le système de défense de l’organisme réagit de manière excessive : Après la première piqûre, un mécanisme de défense se met en place, dans lequel de nombreux anticorps sont formés spécifiquement contre ce venin.
S’il pénètre à nouveau dans l’organisme lors d’une nouvelle piqûre, le système immunitaire se déchaîne : Il fait pulluler les anticorps en masse pour éliminer le poison relativement inoffensif.
Il en résulte une réaction défensive et inflammatoire massive qui commence quelques minutes après la piqûre et peut affecter l’ensemble du corps.
Chaque année, cette réaction excessive entraîne la mort d’une vingtaine de personnes en Allemagne.
Ces cas sont particulièrement fréquents à la fin de l’été, pendant la récolte des fruits, les guêpes qui éclosent fin août/début septembre sont alors à la recherche de nourriture et sont donc particulièrement agressives.
Étant donné qu’une allergie au venin d’insecte peut mettre la vie en danger, la personne concernée doit recevoir des soins médicaux très rapidement après une piqûre.
Afin de pouvoir réagir rapidement en cas de nouvelles piqûres d’insectes, le médecin constituera en outre une trousse de premiers soins d’urgence pour le patient.
Les réactions du corps commencent généralement quelques secondes à quelques minutes après la piqûre.
Chez les personnes non allergiques, un petit gonflement rougi (jusqu’à 10 cm de diamètre) se développe autour du site de la piqûre, qui démange et est tendu ou douloureux.
Ce gonflement disparaît généralement dans l’heure qui suit et est complètement disparu le lendemain.
Exception : les piqûres simultanées de nombreux insectes (plus de 50 chez l’enfant et 100 chez l’adulte) ou les piqûres au niveau de la tête ou du cou peuvent mettre la vie en danger même chez les personnes non sensibilisées.
Les réactions locales nécessitent l’ablation la plus rapide possible du dard, lorsqu’il est resté fiché dans la peau, en prenant soin de ne pas presser sur la glande à venin, et l’application locale d’une solution désinfectante après avoir nettoyé avec de l’eau et du savon.
Il faut bien prendre soin de retirer ses bagues pour ne pas gêner la circulation du sang.
Il est possible de prendre un antidouleur par voie orale type paracétamol si la douleur persiste.
Vérifiez si votre vaccin contre le tétanos est à jour.
Dans le cas où la personne est allergique, présente plusieurs piqûres et/ou une difficulté pour respirer ou avaler, un gonflement de la langue, des lèvres de la gorge ou des yeux, des étourdissements, un malaise, des nausées, une pâleur, des vomissements, une fièvre ou une éruption cutanée généralisée, il faut appeler immédiatement le 15 ou le 112 et placer la personne piquée en position latérale de sécurité.
Si la personne allergique dispose d’un kit avec une piqûre d’adrénaline, utilisez-la.
Les personnes ayant déjà présenté un accident allergique aux venins d’hyménoptères d’avoir toujours à portée de main un kit d’adrénaline injectable prête à l’emploi, prescrit par un médecin et utilisable par le patient lui-même ou par son entourage qui doit être mis au courant de cette allergie.
Enfin, il faut savoir que la désensibilisation est particulièrement efficace pour ce type d’allergie.
Selon le Dr et allergologue, “on obtient, avec les venins d’hyménoptères, des taux de réussite supérieurs à 90 %”.
Ce traitement s’effectue en milieu hospitalier sur une à quatre journées selon le protocole utilisé, puis se poursuit chez le médecin traitant.
Chez les personnes allergiques, il est typique que, d’une part, les changements locaux au niveau du site d’injection soient particulièrement prononcés (grandes bulles, rougeurs étendues) et s’étendent plus loin (fortes démangeaisons, gonflement, brûlures et rougeurs sur tout le corps, gonflement du cou et du visage), et que, d’autre part, des troubles généraux apparaissent, signe que l’ensemble de l’organisme est touché.
Il s’agit de signes sérieux indiquant qu’une situation d’urgence peut se développer, un choc anaphylactique.
Elle se caractérise par un collapsus circulatoire menaçant le pronostic vital, avec un pouls fortement accéléré et une perte de conscience imminente.
Dans le pire des cas, un arrêt cardio-vasculaire se produit.
Lors d’une allergie aux venins d’insectes, il est important pour le médecin traitant d’identifier l’insecte responsable.
La plupart du temps, il s’agit de piqûres d’abeilles et de guêpes, car ce sont les animaux les plus fréquemment rencontrés.
Les réactions allergiques consécutives à une piqûre de bourdon ou de frelon sont plus rares.
Une caractéristique simple permet de différencier une piqûre de guêpe d’une piqûre d’abeille: en cas de piqûre d’abeille, le dard reste généralement planté dans la peau, car celle-ci le perd lors de la piqûre.
En revanche, les guêpes retirent leur dard.
L’allergie simultanée au venin d’abeille et au venin de guêpe est rare.
Les sujets doivent donc s’efforcer, dans la mesure du possible, d’identifier l’insecte qui les a piqués.
Une personne présentant des symptômes importants dans le cadre d’une allergie au venin d’abeille n’affichera peut-être pas de symptômes d’allergie ni de troubles après une piqûre de guêpe.
Les personnes qui connaissent les insectes auxquels elles sont allergiques sont mieux à même de se protéger et d’agir correctement après une piqûre.
En cas d’apparition de symptômes nets d’une allergie aux venins d’insectes, la personne qui a été piquée et son accompagnateur doivent agir immédiatement.
Les gestes importants sont les suivants:
Le traitement médicamenteux comprend l’utilisation de cortisone et d’antihistaminiques.
Comme ces deux médicaments n’agissent pas immédiatement, la trousse d’urgence pour les personnes allergiques aux venins d’insectes contient également une seringue pré-remplie avec de l’adrénaline.
Cette seringue est utilisée immédiatement en cas de symptômes nets dus à un venin d’insecte, afin de stabiliser la pression artérielle et la circulation.
Une administration rapide peut sauver la vie en situation d’urgence.
Outre les mesures d’urgence, la prévention ciblée des piqûres d’insectes est décisive pour les personnes allergiques.
Ces personnes doivent éviter les lieux fréquentés par les abeilles et les guêpes, les nids éventuels, les boissons ouvertes, les poubelles et les restes alimentaires de toute sorte.
L’idéal est de porter des vêtements longs et clairs avec des chaussures fermées.
En outre, les personnes allergiques doivent éviter d’utiliser des parfums et des cosmétiques très intenses, et éviter toute transpiration excessive en pratiquant un sport en plein air.
À long terme, une immunothérapie (désensibilisation) peut offrir une aide efficace contre l’allergie aux venins d’insectes.
Le traitement par des allergènes naturels permet de mettre en place une protection ciblée de l’organisme et, dans la majorité des cas, de guérir presque complètement l’allergie.
Les personnes allergiques devront limiter les risques. Ainsi, on leur conseille :