La peur des abeilles ou apiphobie

Publié le : 25 octobre 20217 mins de lecture

De nombreuses personnes ont une forte crainte ou un rejet des insectes, développant même parfois une peur irrationnelle. L’une des phobies des insectes les plus courantes est l’apiphobie, la peur des abeilles, des guêpes ou des bourdons. Ainsi, le simple fait de papillonner autour d’une personne ou de voir un nid à proximité peut déclencher une série de symptômes fortement désagréables.

Bien qu’il s’agisse d’un animal tout à fait pacifique avec les humains et fondamental dans le cycle de la nature, les abeilles provoquent la panique chez un plus grand nombre de personnes que l’on ne pourrait le penser.

Malgré cela, on estime qu’environ 3 % de la population souffre de la phobie des abeilles. Nous examinons ci-dessous les symptômes, les causes et les conséquences de la phobie des abeilles.

L’apiphobie et ses symptômes

L’apiphobie ou peur excessive des guêpes est également connue sous le nom de mélissophobie, d’après son nom grec (Melissa). Comme son nom l’indique, il s’agit d’un trouble anxieux, plus précisément d’une phobie. Ce type de trouble se manifeste lorsque, face à un stimulus en l’occurrence des guêpes, des abeilles ou des bourdons une peur très intense ou irrationnelle est ressentie.

En plus de ce sentiment de peur, la personne ressent un malaise et une anxiété. Ainsi, parmi ces symptômes plus physiologiques, les plus courants sont : les étourdissements, les vertiges, l’accélération du rythme cardiaque, l’hyperventilation ou la difficulté à respirer, les nausées, les tremblements, les maux de tête, la sensation de faiblesse, etc.

D’autre part, il existe des symptômes cognitifs. C’est-à-dire ceux qui affectent la pensée de la personne. Parmi celles-ci, une personne souffrant d’apiphobie présenterait un manque de concentration, des pensées intrusives sur la possibilité de voir apparaître d’autres abeilles, des pensées de mort ou des pensées déformées sur la situation.

Enfin, comme dans la plupart des troubles anxieux, deux symptômes comportementaux sont principalement présents : l’évitement et la fuite. Ces comportements sont tout à fait naturels face à une situation menaçante.

Ainsi, la personne atteinte de phobie des abeilles tentera d’éviter à tout prix d’être en présence d’abeilles. Si cela n’est pas possible, dès qu’il en perçoit les signes, sa réaction sera de s’échapper.

Quelle en est l’origine ?

Lorsqu’on parle de phobies, deux causes possibles sont généralement prises en compte. D’une part, l’expérience d’un traumatisme lié aux guêpes, le vôtre ou celui d’un proche. Il n’est pas rare de se faire piquer par ces insectes et, en raison de la douleur qu’ils peuvent causer, c’est une expérience que vous ne voulez pas répéter.

En fait, par rapport aux autres phobies animales, l’apiphobie est une peur moins irrationnelle, car les piqûres peuvent présenter un risque pour la santé. Cependant, la gravité d’une attaque de guêpes est déterminée par le fait que la personne est allergique ou que plusieurs piqûres se produisent simultanément.

D’autre part, les phobies sont également causées par l’apprentissage vicariant. En d’autres termes, si, dans notre enfance, un de nos proches avait la phobie des abeilles, il est probable qu’il nous ait transmis cette peur. Ou, tout simplement, nous avons appris le comportement d’éviter et de réagir à l’apparition de ces insectes. De plus, ils auraient renforcé notre peur en nous alertant constamment sur les dangers (réels ou non) de ces animaux.

Conséquences

En général, les phobies des animaux apparaissent dans l’enfance. À ce stade de la vie, elle n’a pas nécessairement de conséquences majeures, si ce n’est l’inconfort qu’elle génère chez l’enfant. Ainsi, les phobies des animaux ont tendance à disparaître au fil des ans. Cependant, si elle ne disparaît pas, la peur restera ou augmentera et pourra affecter la vie quotidienne de la personne.

En ce sens, il faut souligner la différence entre le fait d’avoir peur des abeilles (ou de quelque chose de similaire) et le fait d’avoir une phobie, un trouble anxieux. Lorsqu’il s’agit d’une phobie, la peur vient limiter la vie de la personne.

Par exemple, il peut déterminer où acheter une maison, ou quitter celle que vous occupez actuellement. Ils peuvent cesser de fréquenter certains endroits, même s’ils en ont envie, par crainte de rencontrer des abeilles. Et vous pouvez même ressentir des symptômes d’anxiété lorsque vous trouvez un endroit plein de fleurs, car elles pourraient venir à vous.

Compte tenu de ces éléments, l’apiphobie peut avoir des conséquences très légères à graves, selon le niveau d’affectation de la vie de la personne. Cependant, il s’agit d’un trouble anxieux qui doit être traité et résolu afin que la personne ait une meilleure qualité de vie.

Traitements de la phobie

Pour les phobies, la thérapie cognitivo-comportementale est le traitement le plus efficace. Plus précisément, trois stratégies d’intervention sont généralement appliquées : la relaxation, la modification des pensées phobiques et irrationnelles et la désensibilisation systématique ou les techniques d’exposition.

Comme il s’agit d’un trouble anxieux, il est essentiel que la personne apprenne et acquière des ressources pour faire face au stimulus ou se détendre pendant une attaque de panique. Pour ce faire, on leur enseignera des techniques de relaxation musculaire progressive ou de relaxation endogène. Ces outils seront également utiles lors de la mise en œuvre de la désensibilisation systématique.

Que ce soit par cette dernière technique ou par une autre stratégie, l’exposition aux stimuli effrayants doit être progressive. Ainsi, nous allons commencer à travailler avec des images, par exemple. Et, petit à petit, la personne sera amenée à se rapprocher du véritable stimulus jusqu’à ce qu’elle soit capable de le faire sans éprouver une anxiété extrême.

En résumé, une peur irrationnelle ou très intense des guêpes constitue une phobie et, en tant que telle, doit être traitée avec un professionnel de la psychologie. Ainsi, la personne pourra améliorer sa qualité de vie et réaliser des activités qu’elle n’aurait pas pu faire auparavant en raison de sa peur.

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